Nicolas Michaux
Le 18 octobre prochain, Nicolas Michaux sortira son troisième album. Intitulé Vitalisme, celui-ci rassemble douze enregistrements réalisés au gré des voyages du chanteur entre l’île danoise de Samsø et la Free House, le studio maison de Capitane Records à Bruxelles. Comme dans Amour Colère, son disque précédent, Nicolas Michaux chemine ici entre les polarités ; l’aube et le crépuscule, la naissance et la destruction, l’espérance et la froide lucidité, le passé et l’avenir…. Mais cette fois, il s’agit moins d’explorer les différents pôles de l’expérience humaine que de les faire se rencontrer en un point précis, celui où la vie se déploie. Armé d’une écriture impeccable dans la langue de Molière comme dans celle de Shakespeare, il sillonne les terres familières aux songwriters inspirés et aborde les grands thèmes de la poésie immémoriale comme les réalités plus empiriques du monde contemporain : l’amour, la maladie, la guerre, la sagesse, la résurrection ; mais aussi le réchauffement climatique et la lutte des classes.
Vitalisme, titre à la fois solaire et teinté de mystère a été choisi par Nicolas Michaux en hommage à Gilles Deleuze qui dans Pourparlers écrivait « Dans l’acte d’écrire, il y a la tentative de faire de la vie quelque chose de plus que personnel, de libérer la vie de ce qui l’emprisonne. […] Il y a un lien profond entre les signes, l’événement, la vie, le vitalisme. C’est la puissance de la vie non organique, celle qu’il peut y avoir dans une ligne de dessin, d’écriture ou de musique. Ce sont les organismes qui meurent, pas la vie. Il n’y a pas d’œuvre qui n’indique une issue à la vie, qui ne trace un chemin entre les pavés. Tout ce que j’ai écrit était vitaliste, du moins je l’espère… »
C’est donc en quelque sorte une profession de foi qu’il propose ici, l’engagement que son oeuvre a avoir avec la vie. Et de toute évidence c’est un engagement tenu tant de l’album émane une vérité, un dépouillement, dans le sens presque monastique du terme, et une beauté qu’on dirait quasiment paysanne. Celui qui se revendique être un artisan est aussi une créateur hyper-actif, producteur de musique pour d’autres artistes (Turner Cody, Irma Thomas, Ben Chace, Lisa-Li Lund…) mixeur (Regina Spektor, Under The Reefs Orchestra, Binki Shapiro…), réalisateur de clips, photographe à ces heures perdues. Depuis 2020, il est aussi l’une des chevilles ouvrières d’un des labels émergents les plus intéressants de la scène indie à savoir Capitane Records, label coopératif et entreprise auto- gérée par les artistes eux-mêmes.
« C’est mon activisme à moi en quelque sorte » explique-t-il. « J’ai décidé pour le moment de lutter dans le milieu qui est le mien, celui de la musique, en essayant de créer une espèce de ZAD culturelle, une cellule d’auto-défense permettant à de la musique d’être produite et diffusée en autonomie par rapport aux « lois du marché » et aux effets de mode. On s’inscrit dans un mouvement générationel plus large qui ne veut plus travailler que selon son éthique et ses propres critères de qualité. On voit ça dans tous les domaines de la société, les gens ne croient plus aux boniments capitalistes, ils ne veulent plus “produire de la merde pour le capital” comme dirait Bernard Friot. J’ai découvert le monde de l’économie sociale et je l’ai trouvé tout à fait passionnant, c’est un des endroits où le monde de demain se construit au quotidien. Petit à petit, on essaie de créer des ponts avec d’autres initiatives en économie sociale »
Enregistré en partie sur l’île de Samsø et en partie à la Free House, le studio de Capitane Records à Bruxelles, Vitalisme, comme les précédents albums de Nicolas Michaux, mélange indie rock et chanson française en restant en permanence ancré dans un paysage sonore rappelant la chaleur et la liberté des disques des années 70. Dans une démarche pouvant rappeler celle des tropicalistes brésiliens, il a toujours choisi l’honnêteté d’une proposition artistique fusionnant sa culture héritée et sa connaissance de la chanson française, avec des sources « extérieures » diverses: l’histoire du rock, le high-life ghanéen, la New Wave pour ne citer que celles-ci. L’album étant produit par Nicolas Michaux lui-même, on retrouve le chanteur belge jouant de la plupart des instruments sur le disque, guitare, claviers et basses qui font l’ossature du disque. Mais le disque fait aussi la part belle au talent de l’équipe qui entoure Michaux: Ted Clark à la basse sur plusieurs titres, Clément Nourry et Yannick Dupont sur ‘Voir Le Jour’. Morgan Vigilante et Léo Léonard se partage le siège de batteur et le disque bénéficie de l’apport du musicien virtuose congolais Rodriguez Vangama, collaborateur de longue date. Mixé par Nicolas Michaux lui-même, l’album a été masterisé de main de maître par son partenaire habituel, Remy Lebbos au Rare Sound Studio.
L’album s’ouvre sur ‘Chaleur Humaine’, single sorti à l’été 2023, chant propitiatoire et invitation à la vie et l’amitié jusqu’à la fin du monde qui nous transporte irrésistiblement vers les lumières de l’espoir et de la lutte.
« La chanson m’est tombée dessus comme un cadeau du ciel. Un jour en vacances en jouant du Ukulélé. Tout m’est venu d’un coup, du début à la fin en quelques minutes. C’est comme si toute l’angoisse de l’avenir lentement accumulée en moi s’était soudainement libérée et transformée en quelque chose de joyeux. Comme si la part de moi qui veut y croire encore l’avait emporté sur la peur et le désarroi. Le processus de production par contre m’a pris du temps, j’ai dû tenté plusieurs versions avant de trouver la bonne formule. Mais finalement, après plusieurs démos fort différentes, j’ai fini par enregistrer la version finale en une heure ou deux. C’est une chanson libre, elle ne fait que ce qui lui plaît. »
‘Peace of Mind #2’, la deuxième chanson du disque expose un versant plus personnel de l’écriture de Nicolas Michaux. Mêlant des couplets en Français avec un refrain en Anglais, le chanteur belge évoque ici son enfance, passée en partie dans les hôpitaux, sa jeunesse et son présent au Danemark. C’est une espèce de biographique poétique écrite en alexandrins entrecoupée de refrains en anglais évoquant la nostalgie d’un amour perdu. L’honnêteté et la franchise désarmantes du texte associées à une proposition musicale à la fois originale et capativante font déjà de cette chanson un classique de son répertoire et sans doute l’une de ses plus belles chansons jusqu’ici.
« C’est une chanson sur laquelle j’avais commencé à travailler dans le cadre d’un projet socio-culturel mené par BOZAR à Bruxelles. Il y a quelques mois, je l’ai remise sur la table et ai décidé de garder le refrain de ma première version mais de changer les couplets et la structure du morceau. Le premier couplet est basé sur un poème que j’ai écrit il y a quelques années intitulé IRM. Je n’ai eu qu’à continuer l’histoire pour les couplets suivants. Cette chanson est sans aucun doute une évolution dans mon parcours d’auteur. J’ai enregistrée mes parties dans mon chalet à Samsø. Léo Garnier a ensuite posé la batterie et Rodriguez Vangama a ajouté des percussions et une guitare. »
On continue sur une proposition qui ne peut laisser indifférent avec ‘Watching The Cars’, le troisième titre aux accents new wave qui, sur un riff absolument imparable, nous plonge dans une atmosphère à la Cassavetes dans laquelle un homme, enfermé dans un motel, se voit forcé, comme un enfant puni à l’école primaire, d’écrire la même phrase encore et encore pendant que le propriétaire des lieux regarde la guerre à la télévision. La phrase qu’il doit recopier: « Will they kill another kid ? » ne peut que faire penser aux événements du 07 Octobre et au massacre en cours à Gaza. Avec un groove que ne renierait pas Talking Heads ou Ian Dury, ce cauchemar éveillé a pourtant l’allure d’un tube qui capture merveilleusement l’ambiance dystopique de notre actualité et se tient prêt à réveiller les morts.
Le quatrième titre de l’album, ‘Alma’, est une chanson d’amour en hommage à son chat. C’est surtout une chanson plus légère que les précédentes qui célèbre le pouvoir qu’à l’amour de nous faire traverser les difficultés de la vie. Le public peut ne pas écouter quand on chante, le sol peut parfois sembler se dérober sous nos pieds, le changement de société que l’on attend impatiemment peut parfois prendre des siècles à advenir, reste que l’amour est là pour nous aider à traverser tout cela. Ce titre solaire dans la ligne de ‘Chaleur Humaine’ deviendra assurément une cartouche importante des sets live du chanteur belge.
‘She’s an Easy Rider’ est une reprise du songwriter américain Tucker Zimmerman exilé en Belgique depuis les années 60. « J’ai découvert Tucker Zimmerman et son oeuvre il y a une quinzaine d’années déjà. Un ami musicien liégeois m’avait parlé de lui et de l’histoire incroyable de ce songwriter de San-Francisco vivant en région liégeoise depuis plus de 40 ans et dont l’oeuvre magnifique est passée largement sous les écrans radars. Autour de 2010, j’ai pas mal écouté ces deux premiers albums Ten Songs et Songpoet. Et puis je suis passé à autre chose et n’ai plus écouté Tucker Zimmerman pendant des années. En mai 2022, ma deuxième fille est née. Et je ne sais pas pourquoi mais durant les jours qui ont précédé et suivi sa naissance à Samsø alors que le printemps était à son apogée et que tout transpirait de vie, cette chanson en particulier que j’avais presque oubliée m’est revenue en tête, sans cesse pendant plusieurs jours. C’était comme un appel, j’avais quelques jours en dehors du monde et je me suis dit qu’il fallait saisir l’occasion. En quelques heures, j’ai trouvé un rythme et une tonalité qui me convenaient et j’ai vite enregistré la version de la chanson que vous pouvez entendre aujourd’hui. Ted Clark et Morgan Vigilante ont placé la basse-batterie quelques semaines plus tard à la Free House, notre studio à Bruxelles. J’ai terminé les arrangements de claviers et de guitares l’été passé en compagnie de Kevin Antoine et François dubois alors que nous travaillions sur l’idée du clip. »
Disons-le d’emblée, la version produite ici par Nicolas Michaux est très différente de l’original de Tucker Zimmerman. De son point de départ folk, la chanson se voit ici transformée en une grande et belle balade indie qui peut rappeler l’ambiance boisée des premiers albums solo des ancien Beatles et la coolitude élégante de Mac de Marco… « Je vois ce single comme un hommage aux femmes de ma vie et aux femmes en général. Je suis convaincu de la profonde nécessité qu’elles puissent vivre librement à présent, elles qui ont vécu dans un carcan et dont le corps a été contrôlé par le sexe opposé pendant si longtemps. “Father don’t deny your daughter her own highway” est une phrase qui résonne très fort en moi, c’est presque comme un mantra que j’essaie de garder comme ligne directrice dans mon rôle de père ». Le titre est accompagné d’un clip réalisé par Kevin Antoine, déjà réalisateur poyur réalisé ‘Amusement Park’. Il s’agit d’une oeuvre cinématographique à part entière qui s’apparente plus au court métrage qu’au clip stricto sensu. Une fois n’est pas coutume, Nicolas Michaux n’apparaît pas à l’écran. L’histoire se déroule au début du siècle passé dans un hospice et le film est un huis clos entre une malade, une infirmière et un médecin. Les scènes narratives au fort pouvoir émotionnel sont entrecoupées de plans de l’héroïne principale à cheval vagabondant sur une plage déserte. La liberté d’une biker des années 60 évoquée par la chanson est translatée ici au début du 20ème siècle et le cheval remplace la Harley Davidson. Cette faille spacio-temporelle et le contraste créé entre la chanson et les images font de ce clip une pure merveille dans la lignée des vidéos qui accompagnaient les sorties précédentes du chanteur.
« Après cette espèce de trilogies de clips que j’avais sorti les dernières années – Nos Retrouvailles, Amusement Park, Chaleur Humaine – j’avais envie de quelque chose de différent qui tourne moins autour de mon personnage. Mon ex-compagne Naja Laursen est celle qui m’a suggéré l’idée du cheval pour remplacer la moto. Et puis suite à des discussions avec François Dubois, le chef de la photographie, l’idée a commencé à se préciser et l’histoire de l’hospice inspirée par l’histoire de sa propre mère a commencé à prendre forme. A partir du moment où j’ai senti que le projet était sur les rails, j’ai laissé Kevin et François prendre la main en toute liberté et n’ai fait que suivre de loin le processus de tournage. Ce qui est remarquable, c’est qu’alors que la chanson n’a pas été écrite par moi et que je n’ai suivi ce tournage que de loin, j’ai pourtant le sentiment que c’est peut-être ma proposition la plus personnelle et intime à ce jour. Quand j’ai vu le montage pour la première fois, j’ai pleuré pendant 10 minutes. Je ne sais pas trop pourquoi. C’est compliqué à expliquer mais de façon indirecte et subtile ce clip raconte une partie de moi et de ma vie jusqu’ici. »
‘Réparations’ vient clore la première face du disque. Cette ballade atmosphérique chronique la vie d’un couple qui se délite petit à petit et débute par ses lignes: « Ils ne pourront jamais réparer le mal qu’il nous ont fait / Non jamais on ne nous rendra le bien qu’on nous a pris / Qui n’avait pas de prix »
Peu d’auteurs arrivent à résumer en quelques lignes le sentiment d’une génération entière, Nicolas Michaux est de ceux-là. Et c’est dans son talent à tisser des liens en permanence entre l’Histoire et les histoires, entre les grands mouvements du monde et les destins personnels des gens que réside l’art du songwriter belge. Réparations en est l’illustration parfaite.
‘A Long Time’ qui ouvre la face B est une espèce de méditation un brin ironique sur le thème de la patience qui prend la forme d’un titre extrêmement charmant aux accents rythm’n blues et soul, qu’on pourrait situer quelque part entre Dr.John et Beck. On sent ici la vérité de l’expérience dans le texte et dans la voix de quelqu’un dont le parcours a toujours été semé d’embuches et qui s’est frayé un chemin à force de volonté. Membre des Soldiers of Love, revenu récemment de La Nouvelle-Orléans où il a produit un album de gospel pour la grande Irma Thomas, Nicolas Michaux fait ici la part belle à son amour de la musique américaine et sa maîtrise des codes du rythm’n blues. Le résultat est un des titres les plus envoutants de l’album.
‘Voir le Jour’ lui succède et est un titre solaire qui parle de renaissance et de boîte de nuit. Avec sa patte sonore caractéristique et une auto-dérision subtile, il parvient à créer un univers aussi réconfortant que délirant et nous livre une chanson faussement naïve dont il a le secret. Chez Nicolas Michaux, rien n’est jamais écrit ni chanté à la légère. Derrière ses allures de rock-steady déjanté se cache une vraie merveille de chanson, une sorte de conte philosophique posant la question de la naissance à soi-même. Le morceau est resté un temps dans les tiroirs avant d’être retravaillé l’été passé dans l’optique de ce nouvel album. « On a travaillé pendant un temps avec Julien Rauïs qui a amené de belles idées musicales. Et puis finalement, comme souvent, les choses se sont cristallisées en quelques heures. L’été passé alors que nous travaillions sur d’autres projets à la Free House, j’ai demandé à mes fidèles musiciens, The Soldiers of Love, de faire quelques takes de ce morceau. Et assez vite la sauce a pris. Ils ont quitté le studio vers 17h, certains devaient partir en vacances. Je suis resté à Free House pour la soirée, j’ai chanté et mixé le titre dans la foulée. C’était fini. »
‘A Tiger Has Escaped From The Zoo’ est un morceau à part, un conte fantastique à la fois onirique et politique, une histoire de libération et de vengeance, de révolution et de solitude, d’amour et de colère. Dans la cité, un tigre s’échappe de zoo et c’est toute la société qui s’effondre. Les plébéiens descendent les flancs du Vésuve, la guillotine fonctionne à plein régime et personne n’a que faire d’une petite fille qui a perdu son vélo dans les méandres de la ville.
Chanson poétique sur la destitution et l’émancipation, ‘A Tiger Has Escaped From The Zoo’ est aussi, en terme de production, une proposition sonore aventureuse et originale. Arrangée de main de maître par Nicolas Michaux lui-même et Julien Rauïs, l’enregistrement est un univers à part entière, un labyrinthe de claviers analogiques et de synthétiseurs des années 70 subtilement posés sur une batterie puissante et mécanique. Le résultat un voyage assuré dans le monde éthéré du rêve.
‘Le Léthé’ est la seconde reprise du disque. Il s’agit d’une reprise de Léo Ferré sur un texte de Charles Baudelaire. En 1957, sort un disque légendaire: Léo Ferré chante Les Fleurs du mal dans lequel il propose une collection d’adaptations musicales de certains des poèmes des Fleurs du Mal de Charles Baudelaire: ‘L’invitation au Voyage’, ‘Les Hiboux’… ‘Le Léthé’ fait partie de cette collection à laquelle Nicolas Michaux est particulièrement attaché depuis des années.
« Un jour à Paris, il y a une petite dizaine d’années, j’étais dans un magasin de disques Rue des Ecoles avec mon ex-compagne et elle a acheté ce disque de Léo Ferré – Charles Baudelaire. De retour à l’appartement, dès la première écoute j’ai tout aimé dans ce disque: la voix, les textes, les arrangements, la pochette, … A l’arrière du disque, il y avait une dédicace que nous n’avions pas repérée initialement: « Pour toi, qui m’a redonné le goût à la vie, Didier ». Je remercie Didier d’avoir un jour offert ce disque à l’objet de son coeur et je remercie ce dernier de l’avoir revendu. Cela m’a permis de découvrir cette beauté et des années plus tard d’enregistrer cet humble hommage. »
Réalisé initialement pour une captation vidéo à la maison, l’enregistrement qui figure ici le présente en solo au piano Wurlitzer et à la voix. La vidéo de l’enregistrement est toujours disponible sur Youtube.
Puis vient ‘Vitalisme’, chanson titre de l’album, quasi instrumentale, basée sur l’enregistrement d’une jam entre Morgan Vigilante et Nicolas Michaux. Vigilante a posé une batterie à la fin d’une session sur laquelle Michaux a improvisé cette basse et ces deux guitares pour construire une très belle pièce instrumentale évoquant les harmonies et rythmes de la musique ghanéenne.
« Depuis des années, je suis comme obsédé par le premier CD d’une compilation de High- Life des années 70 sortie sur le très bon label Soundway. Ca a beaucoup participé à mon apprentissage et ma vision de la musique. Je pense que le genre de morceau comme Vitalisme peuvent jaillir assez facilement chez moi justement à cause de cette passion pour la musique ghanéenne et africaine. Je me souvenais à peine avoir enregistré cette jam. C’est récemment que je suis retombé dessus et j’ai beaucoup aimé l’agencement des différents éléments et le solo de guitare. Du coup, je me suis dit que c’était un bon complément au disque et je l’ai inclue »
Avec à la fois une grande simplicité et une noblesse indéniable, ‘Au Revoir Ma Chérie’ vient clore le disque de la plus belle des manières. Cette balade à la Neil Young n’est pas sans rappeler ‘Une Seconde Chance’ qui figurait sur Amour Colère. Elle nous plonge dans une ambiance qui mélange sérénité et abandon. Dans un monde à la renverse et face à des réalités de plus en plus consternantes, la vie s’accroche, la soif d’amour aussi.