Ada Oda
Atterri fin 2021 sur la scène bruxelloise, Ada Oda balance un rock binaire up-tempo qui évoque l’aplomb post-punk des années 80 et les envolées mélodiques dont la variété italienne a le secret.
Le projet a été initié en 2020 par César Laloux (The Tellers, BRNS) qui rencontre Victoria Barracato sur Tinder et propose, vu la consonance de son nom, de chanter sur ses morceaux en italien. Victoria relève le défi.
Un Amore Debole, le premier album du groupe sortie chez 62TV/PIAS en 2022 rassemble une dizaine de chansons pop construites à partir de maquettes au dépouillement assumé (boîte à rythmes, guitare et mélodie). César y décrit, parfois avec une pointe d’ironie, sa vision de l’amour et des gens qui l’entourent. Ses textes sont d’abord traduits en italien et ensuite adaptés par Victoria.
Le disque crée l’événement et certains titres comme ‘Un Amore Debole’ ou ‘Niente da Offrire’ deviendront de véritables petits hits un peu partout en Europe mais surtout en Italie (!).
Sur scène, le duo s’entoure de Clément Marion à la basse (David Numwami, Judith Kiddo), Alex De Bueger (Gros Coeur) et Aurélien Gainetdinoff (Yolande Bashing) à la guitare. Le groupe compte à son actif plus de 200 concerts dans une vingtaine de pays. Désormais affublé d’une excellente réputation scénique, Ada Oda s’est produit lors des plus gros festivals européens comme Rock en Seine, Best Kept Secret, Pukkelpop, MI AMI, ESNS, ou au très prestigieux SXSW d’Austin 2024 quittant l’Europe pour la première fois.
Ils reviennent en février avec leur nouvel album Pelle d’Oca, 11 titres écrits à la maison par César, principalement entre 2023 et 2024, avant de partir en tournée. D’abord testées à Pise en novembre 2023 au studio Ale Sportelli Recording, elles ont ensuite été enregistrées et produites en groupe à Gand avec Pieterjan Coppejans puis mixées à Atlanta au studio Mirror Mirror par Graham Tavel.
Pelle d’Oca (Chair de Poule) incarne la collision de deux sentiments opposés : le plaisir et la peur. Un paradoxe vécu par le groupe, entre l’excitation d’un premier album qui les a propulsés sur des scènes exaltantes à travers l’Europe et l’Amérique du Nord, et le point de départ plus intime des thèmes abordés : La peur de l’amour impossible (‘E questa è la vita’, ‘Settembre’, ‘Ho Amato Tutto’), la peur nourrissant la jalousie (‘La Gioventù’, ‘Sotto la Conchiglia’), la peur d’un monde qui part en vrille (‘In Piazza’, ‘Figlia d’Europa’, ‘Sicurezza Priorità’), la peur de la mort (‘Sul Palo’), et la peur d’exprimer ses émotions (‘Immobile’, ‘Vecchia Storia’).
D’un point de vue formel, le groupe privilégie la continuité : un album en 32 minutes chrono, des ballades et des pop-songs efficaces ainsi que des brûlots punks taillés dans l’energie du live, une production sans fioritures, des guitares qui frappent, des mélodies immédiates le tout porté par une rythmique tendue, et la voix de Victoria, oscillant entre chant émo et parlando haletant.