Baba Ali
Le duo anglo-américain Baba Ali nous revient avec un deuxième album, Laugh Like A Bomb, dont la sortie est prévue le 28 avril chez Memphis Industries.
« Pour cet album, le processus d’écriture est venu en grande partie du fait qu’on a repoussé nos limites pour aller à l’essentiel, on a écarté tout ce qui nous semblait superflu ou inutile, expliquent les deux artistes. On a beaucoup écrit, réécrit, supprimé, réenregistré, avant de répéter le processus. Souvent, la meilleure idée arrivait en dernier, quand on est trop crevé pour réfléchir et qu’on y va à l’instinct. »
De retour après Memory Device, leur premier album sorti en 2020, et un an et demi de tournée à travers l’Europe et les États-Unis, Baba Ali nous offre une suite incandescente, un pied sur le dancefloor et l’autre dans un état de frénésie constante. Laugh Like A Bomb met en avant des synthés nerveux et des guitares grinçantes qui entrent en collision avec des coups de batterie concrets, des basses pulsées et la voix hargneuse de Baba durant 40 minutes qui explorent le malaise, l’abandon et le désir, ainsi que des voies plus troubles.
Après avoir collaboré avec Al Doyle (LCD Soundsystem / Hot Chip) sur le premier album, le duo s’est réfugié cette fois-ci dans le studio de ce dernier pendant qu’il était en tournée, et s’est chargé de la production. Laugh Like A Bomb a été enregistré en à peine trois semaines avant d’être mixé par le producteur de Sheffield, Ross Orton (Working Men’s Club / Arctic Monkeys / Yard Act).
Le titre de l’album est emprunté à un passage du manifeste artistique d’avant-garde BLAST, au début du XXème siècle en Grande-Bretagne, que Baba a découvert par hasard lors d’une nuit d’insomnie en tournée. « Dès que j’ai vu ces mots, “Laugh Like A Bomb”, j’ai tout de suite été frappé par la précision avec laquelle ils décrivaient ce que je ressentais quand on tournait beaucoup et qu’on bossait sans arrêt pour gagner tout juste de quoi nous en sortir. »
« Personnellement, j’avais beaucoup d’incertitudes, et le fait de vivre dans un pays étranger intensifiait ce sentiment de vulnérabilité. Malgré ça, j’ai toujours ressenti le besoin de conserver une certaine apparence de normalité. Au fil du temps, cependant, il y a eu des moments où la surface s’est fissurée et où j’ai perdu le contrôle ou ressenti le besoin de fuir en plongeant dans une existence hédoniste. Ce disque est devenu un moyen pour moi de travailler et de documenter ces émotions et ces expériences traumatiques, presque comme une thérapie. »