Zach Condon dévoilera le 18 avril le plus grand et le plus inattendu des albums de Beirut à ce jour. A Study of Losses est une odyssée de 18 titres commandée par le cirque suédois Kompani Giraff, pour un spectacle acrobatique du même nom. Interprétation libre de Verzeichnis einiger Verluste, le roman de l’auteure allemande Judith Schalansky, A Study of Losses se compose de onze chansons et de sept thèmes instrumentaux étendus, nommés d’après les mers lunaires et inspirés par l’histoire effrayante d’un homme obsédé par l’archivage de toutes les pensées et créations perdues de l’humanité. Comme Verzeichnis einiger Verluste, ce nouvel abum voit Zach Condon écrire sur la disparition, la préservation et l’impermanence de tout ce que nous connaissons – les espèces animales éteintes, les trésors architecturaux et littéraires perdus, le processus de vieillissement et d’autres concepts abstraits. Sur le plan musical, il se replonge dans la musique chorale, la musique de la Renaissance et d’autres styles anciens qui ont inspiré son travail, ainsi que dans des variations de sons et d’idées qui s’inspirent de l’un de ses disques préférés de tous les temps, 69 Love Songs des Magnetic Fields.

A Study of Losses est le deuxième nouvel album de Beirut en seulement deux ans, et la suite d’un chapitre prolifique caractéristique de Zach Condon. Après une demi-décennie passée à se remettre de problèmes de gorge persistants et d’un effondrement mental imminent – qui l’a amené à se demander s’il se produirait à nouveau devant un public – ce nouvel album arrive dans la foulée de Hadsel, qui a marqué pour lui « un nouveau départ », selon les mots de Pitchfork, qui a qualifié l’album de « disque né du désespoir et de la solitude, mais qui semble encore plein de vie ». Alors que Hadsel était centré sur un orgue d’église antique et imposant découvert lors d’un sombre hiver arctique dans le nord de la Norvège, A Study of Losses est égayé par des quatuors à cordes et des arrangements de la violoncelliste Clarice Jensen, déjà collaboratrice sur le titre ‘No No No’ paru en 2015.

Écrit et enregistré par Zach Condon à Berlin et à Stokmarknes, en Norvège, avec des racines suédoises, A Study of Losses élargit le vaste monde qu’il a construit à travers la musique de Beirut. « Lorsqu’on m’a proposé d’écrire la bande originale d’un cirque, un certain nombre de traumatismes liés à l’époque d’Elephant Gun ont surgi », expliquait-il en fin d’année en partageant le titre ‘Caspian Tiger’. « Pendant des années, on m’a catalogué comme un vagabond de cirque fantasque, plein d’images sépia de penny farthings et peut-être de dompteurs de lions avec des moustaches en forme de guidon. Cela n’aurait pas pu être plus éloigné de l’image que je me faisais de la musique que je faisais. Il est donc ironique que j’aie trouvé le projet de Kompani Giraff si séduisant ».