Bella Union dévoilera d’Anxious, le premier album solo de Nell Smith, le 11 avril prochain. 

Sa famille a par ailleurs annoncé la création du Nell Smith Memorial Fund pour honorer son héritage et soutenir les musiciens émergents, en favorisant leur développement artistique en reconnaissance de la gentillesse et du soutien qu’elle a eu la chance de recevoir de la part des nombreuses personnes qu’elle a rencontrées au cours de son voyage. Le fonds a pour objectif de collecter 100.000 dollars et d’attribuer 10.000 dollars chaque année pendant dix ans, les bénéfices de la sortie de l’album y étant directement versés.

Les sorties de disques posthumes sont toujours chargées d’émotion, mais lorsqu’il s’agit d’une jeune artiste de 17 ans qui commençait à peine sa carrière, c’est un véritable déchirement. Anxious est une sélection hypnotique de chansons qui explorent les hauts, les bas et l’incertitude de la vie adolescente à travers les yeux de Nell Smith. Il fait suite à Where The Viaduct Looms, sa première collaboration avec The Flaming Lips qui explorait les œuvres de Nick Cave.

Guidé par les talentueux Jack et Lily Wolter de Penelope Isles, qui ont aidé à façonner ses chansons, dont certaines étaient en préparation depuis qu’elle avait douze ans, le résultat est un album débordant d’émotion, de mélodies enjouées et d’une profondeur qui laisse entrevoir ce que l’avenir de Nell aurait pu lui réserver.

Le disque de Nell Smith comprend trois chansons écrites en partenariat avec le groupe folk canadien Shred Kelly, avec lequel elle a passé des soirées d’hiver à écrire dans sa ville natale de Fernie, en Colombie-Britannique, blottie autour du feu en 2022. Jack et Lily Wolter ont ensuite achevé ces chansons et le reste de l’œuvre à Brighton en 2023.

Sa première et unique session d’enregistrement au studio Bella Union à Brighton, à l’âge de 15 ans, a été un mélange intense de longues journées, Jack et Lily s’efforçant de comprendre ce qui se passait réellement dans son esprit à l’aide de Doritos, de bonbons pétillants, de Coca Cola et d’inspiration obtenue en la faisant entrer en cachette dans des salles pour voir jouer des groupes locaux.

Une grande partie de l’élan créatif de Nell Smith était ancrée dans les émotions brutes de l’adolescence : l’appréhension, l’amour, le voyage, la gratitude, l’ambition et le chagrin. Ces états d’âme se retrouvent tout au long des morceaux de l’album, avec une approche instrumentale qui apporte de la joie même dans les chansons les plus sombres.

‘Anxious’, le titre de l’album, ouvre et donne le ton avec un regard bienvenu et fantaisiste sur l’angoisse de l’adolescence, Nell Smith mettant à nu les défis auxquels elle a été confrontée via l’anxiété qui a été amplifiée en tant que jeune personne naviguant dans la vie au sein d’une pandémie qui a constamment fermé les portes qu’elle avait l’habitude de franchir.

‘Bubba’ explore une approche joyeuse de la gestion du deuil et a été écrite en hommage à un vieil ami et mentor, Troy Cook, qui est malheureusement décédé d’un cancer en décembre 2022 à l’âge de 53 ans. Troy avait écrit une chanson dans laquelle il envisageait de sauter dans la rivière et de se laisser emporter par elle. Ce concept est revisité avec une mélodie entraînante qui se juxtapose au contenu des paroles, ce qui donne quelque chose qui sonne à la fois comme une célébration de festival et comme une ballade triste.

‘Boy in a Bubble’ est une célébration psychédélique et un remerciement à Wayne Coyne, qui a ouvert la voie à sa première œuvre. Des riffs de synthé, des guitares psychédéliques et une production digne des Lips accompagnent des paroles fantaisistes décrivant le voyage et la relation que la jeune chanteuse a eue avec les Flaming Lips sur ce morceau expansif et méandreux qui s’intégrerait parfaitement dans le catalogue du groupe.

‘Split in the Sky’, qui clôt l’album, est une chanson inspirée par le premier tatouage de Nell Smith, réalisé dans les coulisses du Kentish Town Forum après le dernier concert de la tournée britannique des Flaming Lips, qui a lui permis à de vivre ses premières expériences sur scène. « C’est toujours très douloureux de réaliser que Nell n’est plus là », résonnent les mots de Wayne Coyne.      « Je n’arrête pas de me dire que je vais vérifier ses textos. Je suis sûr qu’elle a un nouveau dessin, un nouveau morceau de chanson ou une nouvelle photo de son chat… et puis je me souviens qu’elle n’est plus là. Maintenant, quand je l’écoute chanter ces chansons, il y a une brève joie fantastique. Sa voix frappe l’oreille, l’oreille dit au cerveau que c’est le son de l’amour, le cerveau laisse l’esprit s’envoler à travers les milliards de connexions qu’il a avec la vie de Nell… mais en s’envolant, il s’envole aussi vers sa mort… il y a quelque chose de sacré qui se produit maintenant ».