
YARD EP
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Sortie le 13 mai 2025
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Après une année 2024 particulièrement remarquée, marquée notamment par un passage aux Trans Musicales de Rennes, le trio électropunk YARD démarre 2025 avec une série de singles percutants, extraits de son premier EP éponyme attendu le 13 mai. ‘Trevor’, ‘Appetite’, ‘Slumber’ et ‘Sunlight’ composent un ensemble intense, audacieux et ambitieux, à la croisée de la techno industrielle, du rock électronique et du post-punk. Une démonstration de force qui confirme la place du groupe parmi les projets les plus novateurs de la scène irlandaise.
Réputé pour ses concerts immersifs et puissants, YARD s’est imposé à Dublin comme à l’international. En 2024, le groupe a tourné dans toute l’Europe — Allemagne, France, Espagne, Suisse, Pays-Bas, Slovaquie, Royaume-Uni, République tchèque — et prévoit en 2025 une nouvelle tournée britannique en première partie de Chalk, accompagnée de plus de vingt festivals européens.
Premier extrait du projet, ‘Trevor’ donne le ton. YARD y explore l’anthropomorphisme, cette tendance à projeter des émotions sur les objets. « Trevor était un vélo que m’avait légué mon frère. Il a été volé à la sortie du travail. Sa perte m’a touché plus que je ne l’aurais cru — comme si j’avais perdu un compagnon », confie Emmet White, chanteur du groupe.
Musicalement, le titre prend la forme d’un voyage électronique dystopique, porté par des rythmes techno euphoriques, des nappes de synthés en cascade et des voix stridentes. Le morceau progresse jusqu’à un crescendo hypnotique et agressif, signature sonore du groupe.
Deuxième morceau de l’EP, ‘Appetite’ aborde la notion de vampirisme sous un angle psychologique : une force invisible, insatiable, qui épuise l’identité et la motivation, tout en exerçant une attraction irrépressible. « I’m an appetite, left you insane » répète le refrain. Le titre évoque aussi le doute de soi, les pensées intrusives et l’isolement, dressant le portrait de conversations mentales toxiques qui alimentent la peur et l’incertitude.
‘Slumber’, ensuite, morceau instrumental et saisissant, construit comme une tension continue. Oppressant, presque claustrophobe, il explose dans une libération sonore cathartique. Entre rythmes techno effrénés et guitares sombres, il fusionne énergie brute et atmosphère cinématographique.
Enfin, ‘Sunlight’ clôt l’EP dans une veine plus introspective. Le morceau explore la mort, le désespoir, la perte du temps, le sentiment d’être en décalage avec le rythme du monde. Colère, enfermement, refus de l’acceptation s’y mêlent, renforçant l’intensité émotionnelle du projet.
Influencé par des figures comme Death Grips, Nine Inch Nails, SUUNS ou The Prodigy, YARD signe avec ce premier EP un manifeste puissant, qui conjugue maîtrise technique, singularité sonore et recherche permanente d’innovation. Un projet sans compromis, qui confirme que le trio n’a pas fini de faire parler de lui.