Le parcours du canadien Matt Holubowski, commence par un voyage formateur : un tour d’Europe, suivi d’un séjour de deux mois en Ouganda, puis de cinq mois en Asie du Sud, où il traine une guitare, écrivant des chansons au passage, et qui débouche en 2014 lors de son retour au Canada sur l’enregistrement de son premier album « Ogen, Old Man ». Trois semaines plus tard, il rencontre le songwriter et producteur multi-instrumentiste Connor Seidel à Montréal, qui l’invite en studio. C’est ici que l’histoire débute véritablement. Au cours des six années suivantes, le duo enregistre trois albums ensemble.

Une série d’opportunités extraordinaires permet à Matt Holubowski de développer une notoriété et un bassin de fans considérable dans sa province natale, ce qui lui donne la chance de signer un contrat avec la maison de disque montréalaise Audiogram. Solitudes, premier album sorti avec le label, génère 45 000 copies vendues, recueille plus de 17 millions d’écoutes et permet à Matt Holubowski de recevoir un disque d’Or, en plus de deux nominations au Gala de l’ADISQ, pour l’Album de l’année – Anglophone et le Spectacle de l’année – Anglophone.

La tournée qui avait débuté humblement avec une trentaine de dates, voit le nombre de spectacles augmenté jusqu’à 200 représentations, écoulant plus de 20 000 billets. Sa tournée le fait voyager partout au Canada, aux États-Unis, en Allemagne, en Autriche, en Suisse, en France, en Belgique, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, en plus de lui donner l’opportunité d’ouvrir pour des artistes renommés (Sophie Hunger, …).

Matt Holubowski décide ensuite d’amener ses expérimentations encore à un autre niveau avec « Weird Ones », un nouvel album écrit et composé pendant quatre mois, à Cracovie et Banff, paru en février 2020.

LIKE FLOWERS ON A MOLTEN LAWN

Matt Holubowski revient en 2022 avec son nouvel album LIKE FLOWERS ON A MOLTEN LAWN, album le plus réfléchi et méticuleux de l’artiste à ce jour. Ceux qui ont écouté ses albums peuvent noter que chaque sortie est imprégnée davantage d’expérimentations ; il en va de même pour ceux qui l’ont vu sur scène plus d’une fois depuis 2016. La musique de Matt Holubowski a su grandir et évoluer avec lui, et LFOAML en est le point d’orgue.

Ce qui met cet album dans une catégorie à part, c’est entre autres le contexte particulier dans lequel il a été créé. Avec la tournée imprévisible de WEIRD ONES et comme seule certitude la quantité de temps libre qu’il avait devant lui, Matt Holubowski décide de faire les choses différemment. Étant plus réfractaire à l’utilisation de nouvelles méthodes et à la place démesurée que peut prendre la technologie dans la création musicale, préférant davantage philosopher sur les idées et les concepts de la composition plutôt que de s’éterniser sur la technicité, Matt Holubowski a toujours voulu se tenir loin de la théorie musicale, craignant qu’elle lui confisque une certaine magie, une innocence. Désormais, il souhaite faire l’opposé, et il réussit à recruter la personne parfaite pour tenir la barre ; le compositeur et corniste Pietro Amato (collaborateur régulier, entres autres, de Arcade Fire).

Amato offre son expertise à la production, à l’arrangement, au piano, aux cuivres, aux claviers et synthétiseurs. Une collaboration donnant comme résultat l’album de Matt le plus soigneusement conçu, un ensemble prometteur et inspirant pour ses futurs projets et qui confirme le Montréalais comme l’un des plus dignes représentants de l’indie-folk internationale.